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Inégalités au travail : où en est-on vraiment région par région ?

Par Rozenn Perrichot | Publié le 08/03/2017

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l'Insee dresse un panorama de la parité hommes/femmes aujourd’hui en France.

Intitulée « Femmes et Hommes – L’égalité en question », l’étude de l'Insee propose une vue d’ensemble sur les parcours des femmes et des hommes aux différents âges de la vie (scolarité, vies familiale et professionnelle, retraite) et les inégalités qui en découlent. Le point en quelques préjugés et un panorama région par région.

Marché de travail : plus d’hommes que de femmes ?

Vrai. En 2015, en France, 68% des femmes de 15 à 64 ans sont présentes sur le marché du travail (en emploi ou au chômage), contre 76% des hommes. Si l’écart reste de 8 points, en quarante ans le fossé entre le taux d’emploi des femmes et des hommes a considérablement diminué, chutant de plus de 20 points.

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Les femmes sont plus diplômées ?

Vrai. Plus diplômées que les hommes, les jeunes générations de femmes sont majoritaires dans l’enseignement supérieur (55%) et choisissent des cursus plus longs. Cependant, exception faite des études de médecine où elles représentent 2/3 des inscrits, elles sont encore trop peu à s’engager dans les filières scientifiques, pourtant porteuses d’emplois. Même constat pour les cursus professionnalisant où moins de 2 jeunes femmes sur 10 se dirigent vers un bac professionnel « production », par exemple. Par la suite, les femmes accèdent à leur premier emploi plus tard que les hommes.

Les femmes sont moins promues que les hommes ?

Faux. Grande première pour le marché du travail qui compte, depuis 2013, 49 femmes cadres pour 51 hommes. Une réelle évolution puisqu’elles n’étaient que 41% en 2001. La place des femmes cadres managers est par ailleurs passée de 35 à 44%.

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Les femmes sont moins rémunérées ?

Vrai. Nerf de la guerre, le salaire est souvent le premier facteur auquel on pense pour illustrer les inégalités entre femmes et hommes. Les écarts de rémunérations diminuent, mais très lentement, indique l’Insee. En 2014, le revenu des femmes (calculé en fonction du revenu horaire et du nombre d’heures travaillées) reste inférieur de 24% à celui de leurs homologues masculins (27% en 1995).

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Plus les salariés avancent en âge, plus les écarts de rémunérations se creusent. Les salariés de plus de 55 ans sont ainsi plus impactés que les moins de 40 ans. De même, plus les salariés sont diplômés et plus les inégalités sont prononcées. Enfin, il y a plus d’inégalités salariales dans le privé que dans le public.

Pourquoi ces écarts persistent ? Ils peuvent être attribués aux différences d'âge, de diplômes ou encore de l'emplois occupé mais, malheureusement, un bon nombre de cas d’inégalités salariales restent le reflet de pratiques discriminantes en défaveur des femmes, déplore l’Insee.

Les femmes sont moins touchées par le chômage ?

Faux. Non sans surprise, les femmes sont moins impactées par le chômage que les hommes. Alors que depuis le milieu des années 1970, les chiffres du chômage étaient défaveur des femmes, la tendance s’est inversée depuis 2012. En 2015, 9,5% des Françaises, de 15 ans ou plus, sont au chômage contre 10,5% d’hommes. Deux facteurs expliquent en partie cette inversion des chiffres. La crise de 2008 a touché principalement des secteurs d'activité particulièrement masculins, comme la construction et l'industrie. Par ailleurs, le secteur tertiaire observe une franche reprise avec de nombreuses créations de postes, en particulier dans les secteurs du social, de la santé, de la bancassurance ou encore des fonctions supports et l’administration, où l’emploi des femmes est prédominant.

En revanche, les femmes sont davantage concernées par les interruptions temporaires et/ou les réductions d’activité. Les enfants sont la principale origine de cette discontinuité dans la vie professionnelle des Françaises. Ainsi, comparées aux pères, 8 fois plus de mères actives sont à temps partiel pour motif de « vocation maternelle », déclare l’Insee.

Les femmes partent à la retraite plus tard ?

Vrai. Tout naturellement, les femmes voient se répercuter les inégalités subies tout au long de leur carrière sur le montant de leur retraite. Ainsi, l’âge de la retraite est de 61,1 ans pour les femmes contre 60,2 ans pour les hommes. Et leur pension est estimée à 891 euros par mois, contre 1 543 euros pour un homme, soit une différence de 42% ! Une conséquence directe de leurs rémunérations plus faibles. L’Insee rappelle néanmoins que les droits conjugaux et familiaux (majoration pour enfants, pensions de réversion, etc.) permettent de ramener cet écart à 26%. Sachant que les femmes vivent plus longtemps et représentent 2/3 des octogénaires et 3/4 des personnes de 90 ans et plus, elles sont davantage sujettes à la pauvreté.

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Les inégalités en région

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