Numérique et emploi : tous les secteurs recrutent

De nombreuses études s’accordent à dire que le numérique est synonyme de création d’emplois et de nouveaux métiers. Dans son rapport intitulé « Vision prospective partagée des emplois et des compétences dans la filière numérique », France Stratégie a compilé l’ensemble des données et enquêtes existantes pour proposer un panorama complet de ce secteur d’activité.

860 000 salariés et 80 000 indépendants

Aujourd’hui en France, la filière numérique emploie 860 000 salariés et 80 000 indépendants à équivalent temps plein. Un nombre de salariés semblable à celui de nos voisins allemands et néerlandais, ou encore des Canadiens.

Mais la marge de progression est encore importante si l’on compare le nombre de professionnels du numérique en France à celui de l’Irlande, de la Corée du Sud, de la Finlande, des États-Unis ou encore du Royaume-Uni, nettement plus présents dans ce secteur d’activité.

Quelles sont les filières et les entreprises qui recrutent ?

Toutes études confondues, « il existe une forte convergence des experts pour anticiper une croissance nette du nombre global d’emplois liés au secteur du numérique » rapporte France Stratégie. Cette prévision optimisme s’explique notamment par l’essor continu des innovations technologiques : design, robotique, Big data, open data, etc.

Une hausse de l’emploi qui toucherait l’ensemble des entreprises employeurs, quel que soit leurs domaines d’activité. Déjà aujourd’hui, une part importante des métiers du numérique est créée hors des secteurs dits numériques : la banque-assurance, l’e-commerce, l’e-tourisme, etc.

Onze « grands marchés » sont et seront ainsi fortement en demande de professionnels du numérique :

Dans tous ces domaines, la France compte déjà de nombreuses startups, dont certaines sont des acteurs de poids au niveau européen et international. Et si l’on s’intéresse de plus près à ces entreprises qui recrutent, elles sont très diversifiées : ESN (entreprises de service numérique et de télécommunications) de taille mondiale, réseaux de startups, pôles de compétitivité liés au numérique implantés dans plusieurs régions, etc. Généralement, ces entreprises sont « plutôt urbaines et métropolitaines » explique France Stratégie, et très présentes en Île-de-France.

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Quels sont les métiers qui recrutent ?

Paradoxalement, les effectifs de la filière numérique n’ont pas augmenté au cours des dernières années. En effet, certains métiers se sont fortement développés (a programmation et les activités de conseil) quand d’autres ont stagné (construction de réseaux électriques et de télécommunications), voire réduit légèrement leur activité (fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, commerce de détail en magasin spécialisé, etc.).

Du côté des profils recherchés, ce sont surtout les ingénieurs et cadres techniques de l’informatique qui devraient continuer à bénéficier d’une croissance d’emploi très positive. Les recrutements de techniciens vont eux aussi augmenter, même si les prévisions sont plus modestes. Ceux des employés et opérateurs de l’informatique devrait rester stable.

En termes de métiers, cela se traduit par une vague massive de recrutements de développeur (ou concepteur-développeur). D’autres métiers vont également se développer, comme ceux liés aux réseaux sociaux (social media manager), aux solutions Cloud (ingénieurs et architectes Cloud), à l’analyse de données massives (data scientist, data officer), et à la cybersécurité.

Mais les prévisions d’embauches ne seraient pas complètes dans la prise en considération des emplois non-salariés, notamment sous statut d’auto-entrepreneurs, qui contribuent très largement à la croissance des effectifs depuis une dizaine d’années, et dont le nombre va continuer de croître.

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Quels sont les compétences recherchées par les recruteurs ?

Les compétences recherchées chez les programmeurs et développeurs varient selon le type de poste, la taille et l’activité des entreprises. Chez les candidats, en plus d’une bonne technicité, les éditeurs de logiciels recherchent avant tout la rapidité d’apprentissage, la créativité, la vivacité d’esprit et la capacité d’adaptation à un nouvel environnement.

Les entreprises de services du numérique quant à elles exigent généralement un niveau de diplôme élevé : « Le Bac + 5 est un prérequis et il faut être formé sur les technologies utilisées par les grands comptes clients de ces entités » rapportent les experts de l’enquête. Autre tendance observée dans les grandes entreprises : le recrutement de candidats diplômés d’écoles d’ingénieurs quand il s’agit de postes polyvalents (relation client, définition et réponse au besoin client), et le recrutement de candidats issus de l’université quand il s’agit de postes axés sur du développement pur.

Mais pour la majorité de ces métiers, les chefs d’entreprises rencontrent de véritables difficultés de recrutements. Les technologies et les langages de programmation évoluent rapidement et les profils des candidats ne sont pas toujours en adéquations avec les besoins techniques des recruteurs. Par exemple, les langages Java ou C++, utilisés pour développer des applications pour PC/web, sont moins recherchés désormais que les langages pour applications mobiles Android et IOS.

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